Le sclérotinia de la carotte
Le sclérotinia sur carotte, affecte la culture à la fois au champ et lors de son stockage.
- Division : Ascomycètes
- Classe : Leotiomycètes
- Ordre : Helotiales
- Famille : Sclérotiniacées
Symptômes du sclérotinia de la carotte
En cours de végétation, le sclérotinia peut apparaître au niveau des feuilles les plus âgées et sénescentes ou déjà infestées par l’alternaria, sous la forme de taches translucides vert foncé. La maladie évolue ensuite sous la forme d’un feutrage blanc cotonneux évoluant en pourriture molle, au niveau du collet à la base des feuilles. Des sclérotes blancs puis noirs à maturités se développent ensuite sur le feutrage.
Lors de la conservation en terre ou en chambre de stockage, la maladie peut se déclarer suite à une contamination pendant la culture. Un feutrage blanc se développe, ainsi que des sclérotes à la surface des carottes. Les tissus atteints se ramollissent rapidement, créant des pourritures molles, et contaminant les carottes saines.
Incidence de la maladie
Le sclérotinia peut être très préjudiciable au rendement par ses attaques sur racines et sur carottes conservées en terre. Les dégâts sur feuilles, affaiblissent le feuillage et peuvent engendrer des difficultés pour la récolte mécanique.
Sclerotinia Sclerotium est un champignon très polyphage et fréquent sur un grand nombre de cultures légumières (haricots, pois, céleris, salades, etc.) et oléo-protéagineuses (colza, tournesol, etc.).
Les facteurs favorables au sclérotinia
La maladie se développe au champ par temps doux (15-20°C) et humide. Elle est favorisée par les végétations denses (densité de semis et variétés à feuillage dense), créant un micro-climat favorable à la germination des sclérotes et à la libération des ascospores. La présence de feuilles sénescentes au contact du sol favorise son développement.
Le sclérotinia est une maladie inféodée à la parcelle, les organes de conservation (sclérotes) peuvent rester dans le sol jusqu’à une dizaine d’années. Sa multiplication et son maintien dans les parcelles est favorisé par les rotations incluant des cultures sensibles telles que : le colza, le tournesol, les pois, les choux ou encore les laitues.
Moyens de lutte contre le sclérotinia
Pour limiter les risques de maladie :
- éviter les cultures sensibles dans la rotation (au maximum 3 par cycle de 10 ans),
- favoriser les cultures non hôte comme les céréales diminuant le stock de sclérotes dans le sol.
L’historique de la parcelle est à prendre en compte dans le programme fongicide qui varie selon les variétés et la pression de maladie, entre 2 à 5 traitements sur carottes pour lutter contre les 3 principales maladies (sclérotinioses, alternarioses et oïdium). Afin de garantir l’efficacité anti-sclérotinia, il est recommandé d’intervenir en préventif avant que les contaminations n’atteignent les pétioles et les feuilles sous la canopée. La protection est à renouveler, en fonction du risque climatique, en alternant les modes d’actions, jusqu’à la période précédant le buttage ou le paillage.