La tordeuse du pois, ravageur du pois
Les tordeuses du pois colonisent les parcelles de pois protéagineux dès le printemps. Elles sont nuisibles à la culture lorsqu’elles effectuent leurs vols à partir de début floraison. La lutte chimique est possible, mais elle doit être très précise, car elle doit viser les chenilles avant qu’elles ne pénètrent dans les gousses.
Descriptif de la tordeuse
Ce papillon marron gris de 1,5 cm environ d’envergure, possède de longues antennes et des ailes antérieures brun olive avec des reflets jaune ocre et, sur leur bord, des taches blanches et jaunes. Ses ailes postérieures sont grises et en forme de « toit » au repos.
La larve est une chenille blanc jaunâtre de 13 à 18 mm de long en fin de développement, avec la tête et la plaque thoracique brunes.
La biologie de la tordeuse
Après leur éclosion, les papillons effectuent leurs vols vers les cultures de pois à partir du mois de mai, c’est-à-dire au début de la floraison des pois, et jusqu’à fin juillet. Les femelles déposent leurs œufs sur les stipules, les folioles ou les gousses.
Les chenilles font ensuite leur apparition au stade « baladeur» pendant environ 24 heures, avant de pénétrer dans les jeunes gousses dont elles consomment les grains pendant 18 à 30 jours. Elles gagnent ensuite le sol pour hiverner sous forme de cocon.
Dégâts dus à la tordeuse
La consommation des grains par les chenilles (jusqu’à 6 grains par chenille) est responsable de pertes de rendement et de qualité importantes.
De l’extérieur, les plantes ne montrent pas de symptômes visibles. Les points de pénétration des chenilles peuvent cependant favoriser le développement de certains champignons.
Le niveau de dégâts dépend de l’importance du vol et du stade des pois au moment de l’arrivée des tordeuses dans les parcelles (la période la plus sensible est la floraison).
Seuil d’intervention et moyens de lutte
- Pour être efficace, le traitement doit viser le stade « baladeur » des chenilles, avant la pénétration dans les gousses.
- La lutte contre la tordeuse est basée sur le suivi des populations d’adultes par piégeage sexuel (phéromone) à partir du stade début floraison du pois. Les larves issues de papillons qui volent avant ce stade ne se développent pas faute de gousses.
- Les seuils d’intervention sont définis par un cumul de piégeage : 400 captures pour les pois protéagineux, 50 à 100 captures pour les pois de conserve ou les productions de semences.
- En cas de persistance des vols, le traitement devra être renouvelé.