La chrysomèle des racines du maïs
Diabrotica virgifera virgifera
La chrysomèle est un coléoptère ravageur des cultures de maïs. Venu des États-Unis et du Canada, il est présent en France et a commencé à envahir les champs depuis 2002.
Description
- Adulte : Petit coléoptère provenant d'Amérique Centrale, la chrysomèle peut atteindre jusqu'à 7 mm de long à l'âge adulte. Les élytres, d'une couleur jaune vive, sont parcourus de lignes longitudinales noires, dont la coloration peut s'étendre chez certains individus, ne laissant que quelques marbrures latérales jaunes. Les antennes, implantées sur une tête noire, sont très proches l'une de l'autre, et presque aussi longues que le corps.
- Larve: Les larves mesurent entre 3 et 18 mm. Ce sont des vers blancs constitués de minces cylindres, avec une tête brune et trois paires de pattes.
Biologie
- La ponte s'effectue pendant l'été, dans le sol. Les œufs, ovales et de couleur blanche, mesurent moins de 1 mm et hivernent sous terre jusqu'à leur éclosion, au printemps suivant.
- Les larves migrent ensuite vers les racines des jeunes végétaux de maïs pour s'en nourrir jusqu'à leur développement définitif, après trois stades larvaires : elles peuvent alors mesurer jusqu'à 18 mm.
- Les adultes meurent en automne dès les premiers froids, après la ponte.
Dégâts
La chrysomèle est particulièrement vorace au stade larvaire. Elle cause énormément de dégâts en sectionnant les racines dont elle se nourrit. Elle affaiblit ainsi le végétal et en fragilise la base : les plants de maïs sont donc susceptibles de verser à la moindre intempérie.
L'adulte, qui se nourrit essentiellement de pollen (voire de feuillage lorsqu'il y a pénurie), est moins ravageur. Cependant, en coupant les soies des épis, il peut entraver ou interrompre la pollinisation, et donc nuire à la formation des grains.
Protection du maïs contre la chrysomèle
Un plan de maïs peut supporter plusieurs insectes par épi sans subir de dommages. Si vous ne comptez pas plus d’un adulte par plante au mois d'août, aucune intervention de traitement insecticide ne se révélera nécessaire en prévention de la culture de l'année suivante.
La meilleure stratégie pour lutter contre ce ravageur reste encore la rotation des cultures. Puisque ce coléoptère se régale exclusivement de maïs, écarter sa source alimentaire revient à l'éradiquer.