Charançon des siliques [Ceutorhynchus obstrictus]
Les larves de ce charançon se développent dans les siliques et se nourrissent des graines de colza. Elles constituent également une porte d’entrée aux cécidomyies.






Descriptif de l’insecte
Ce coléoptère noir de 2,5 à 3 mm de long, qui paraît gris du fait de sa pilosité, se caractérise comme tous les charançons par une trompe qui porte ses antennes. On le reconnaît des autres charançons par ses élytres (ailes rigides) aux stries et interstries d’égale largeur. Il est difficile à repérer sur le colza car à la moindre alerte, il se laisse tomber au sol.
La larve blanche et apode (sans pattes) à la tête brune mesure de 4 à 6 mm de long.
Sa biologie
Les adultes quittent leur abri hivernal au printemps pour les parcelles de colza lorsque la température atteint 13°C.
Les femelles pondent leurs oeufs dans les jeunes siliques, en général un seul oeuf par silique.
Après 8 ou 10 jours, les jeunes larves sont libérées et se nourrissent des graines dans la silique qu’elles quittent au bout de 1 à 4 semaines.
Les dégâts dus au ravageur
De l’extérieur, les dégâts ne sont visibles que lorsque la larve perce une ouverture d’environ 1 mm de long pour sortir de la silique. Lorsqu’elle sort, elle a déjà consommé 3 à 5 graines.
Le préjudice le plus important n’est cependant pas dû aux larves de charançons mais aux attaques de cécidomyies qui profitent de leur activité pour pondre dans les siliques.
Seuil d'intervention
Le colza est sensible au charançon des siliques du début de la floraison au stade siliques mesurant moins de 4 cm. Il se peut qu’en début d’infestation, seules les bordures de parcelle nécessitent une intervention.
Intervenir en présence de plus de 1 charançon pour 2 pieds en moyenne jusqu’au stade 10 siliques bosselées