L’oïdium de l’orge
Cette maladie est due à l’agent fongique Erysiphe graminis. Elle se manifeste sous la forme d’un feutrage blanc sur les feuilles, la gaine et parfois l’épi. Les pertes peuvent atteindre 10% du rendement potentiel.
Symptômes de l’oïdium de l’orge
Présente dès le stade 3 feuilles, mais le plus souvent entre fin tallage et 2 nœuds, la maladie peut ensuite progresser vers les feuilles et l’épi. Sa répartition est généralement homogène dans le champ (dissémination par le vent).
Symptômes de l’oïdium de l’orge sur feuilles
- L’attaque commence par les feuilles les plus basses, sur les gaines et les limbes. Développement rapide même à basse température (5°C).
- Touffes blanches, cotonneuses, éparses sur toute la feuille (face supérieure) qui deviennent brunes et grises. Après quelque temps, apparition de ponctuations noires (cleistothèces), qui sont les organes de conservation.
- Après rinçage par les pluies, il reste des traces des attaques sous forme de taches chlorotiques sur la feuille.
Symptômes de l’oïdium de l’orge sur l’épi
Bien que rares, les attaques peuvent toucher les bords des glumelles et les barbes.
Cycle de vie et conditions favorables de l’oïdium de l’orge
L’oïdium se développe sur la feuille et la tige de l’orge. Il parasite les cellules situées directement sous la surface. Il est favorisé par les automnes et printemps chauds, les semis précoces et les fortes densités de semis de l’orge. Dans les régions où il est présent, il fait son apparition au printemps, lorsque les températures atteignent entre 15 et 20°C avec une forte hygrométrie. Il se développe plutôt sur sols légers ou de craie, dans les parcelles abritées et les fonds de vallée.
Nuisibilité de l’oïdium de l’orge
- Orges d’hiver : perte de rendement de 4 à 6 q/ha sur variétés sensibles (en forte attaque).
- Orges de printemps : perte de rendement de 1 à 2 q/ha sur les variétés sensibles (en forte attaque).
Lutte contre l’oïdium sur orge
Le meilleur moyen de contrôler l’oïdium sur orge est de combiner les moyens de lutte, en sachant que la lutte chimique est le levier le plus efficace :
- Lutte génétique : privilégier les variétés tolérantes à l’oïdium (orge d’hiver et orge de printemps).
- Lutte agronomique : date et densité de semis , fertilisation azotée.
- Lutte directe : intervenir du stade « épi 1cm » au stade « sortie des barbes ».