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Quels leviers agronomiques pour faciliter le désherbage de l’orge ?

Comme en blé, la préparation du sol avant le semis de l’orge est liée au contrôle des adventices. Déchaumage, faux-semis, labour occasionnel, décalage du semis : voici quelques leviers agronomiques permettant de limiter la prolifération des adventices et d’optimiser sa stratégie de désherbage.

Dans le contexte du recul du labour et de la progression des techniques de conservation du sol, les itinéraires techniques de l’orge évoluent. Bien que cette approche améliore la vie du sol et sa fertilité, elle favorise le développement des adventices. Face à cet inconvénient, il existe des techniques agronomiques qui permettent de limiter leur prolifération.

Désherbage de l’orge : impact du déchaumage et du faux-semis

Le travail superficiel liés à ces deux pratiques provoque la levée des adventices et des repousses afin de les détruire avant l’implantation de la culture. Par ce biais, le stock semencier superficiel se retrouve réduit sur le long terme et le développement des adventices dans la culture suivante est limité. La réussite de ces deux pratiques repose sur 3 paramètres : le choix des outils, la nature des adventices ciblées et les conditions climatiques.

Désherbage de l’orge : impact du labour occasionnel

Le labour permet également d’enfouir en profondeur le stock semencier superficiel et de détruire les graines à faible durée de vie. Il est particulièrement efficace s’il est placé juste après un échec de désherbage, en particulier contre graminées (vulpin, ray-grass). De ce fait, il est conseillé de privilégier l’alternance labour / non labour plutôt qu’un labour systématique tous les ans. Il convient donc de laisser 2 ou 3 ans au minimum entre 2 labours afin de détruire la plupart des graines à durée de vie courte.

En complément du travail du sol, il est recommandé d’alterner les périodes de semis (printemps et automne) pour empêcher la levée d’adventices à leur période préférentielle. Les rotations courtes en système céréaliers peuvent être allongées avec des orges de printemps, du tournesol ou du pois par exemple.

Désherbage de l’orge : impact de la modification des dates du semis

Afin de mieux gérer les adventices de la parcelle on peut également jouer sur la modification de la date de semis de l’orge. Le fait de semer plus tard permet la levée d’une partie des graines d’adventices afin de les détruire avant le semis. Dans le cas d’un décalage de date de semis important (plus d’un mois) il est possible d’éradiquer jusqu’à 90% de ces adventices.

Intégrer l’agronomie dans sa stratégie de désherbage

Recourir à certaines pratiques agronomiques permet de limiter le développement de la flore adventice des cultures. Les plus efficaces sont le labour, l’introduction de cultures de printemps, le faux semis et le décalage de la date de semis des céréales d’hiver. Il est recommandé d’intégrer ces pratiques dans la stratégie de désherbage en fonction de l’adventice cible.

Face à la pression grandissante des graminées dans les parcelles, les programmes de désherbage évoluent. Désherber à l’automne, en sortie d’hiver ou privilégier les programmes qui combinent des deux ? Dans le contexte où le désherbage devient de plus en plus complexe, il est nécessaire de choisir la bonne stratégie phytosanitaire.

Maîtriser les adventices tout au long de la rotation

Identifier la cible de la parcelle, intégrer l’agronomie dans la stratégie, alterner les modes d’action et traiter au bon moment : tels sont les quatre piliers d’un désherbage de qualité et pérenne. Cette démarche seule permet une maîtrise à long terme des principales adventices présentes dans la rotation la plus courante en France : colza-blé-orge. En voici les grands principes.

La préparation du sol avant le semis du blé ainsi que la modification de la date de semis permettent de mieux contrôler les adventices.

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