Maïs et biodiversité : comment améliorer l’alimentation des abeilles
Le maïs produit un pollen de faible qualité nutritive pour les abeilles. Cette particularité peut contribuer au dépérissement des colonies dans les régions où le maïs est dominant. Pour remédier à cet inconvénient, BASF met en place, avec son partenaire le Réseau Biodiversité pour les Abeilles, des jachères apicoles à proximité des champs de maïs.
L’importance du pollen pour les abeilles
Les deux sources principales de nutriments pour les abeilles sont le nectar et le pollen :
- Riche en glucides, le nectar est l’aliment énergétique de la colonie. Il est transformé en miel dans la ruche.
- Le pollen constitue pour les colonies l’unique source de protéines, nutriments indispensables à la formation des organes : chitine, muscles, glandes…
De la qualité de l’alimentation pollinique va dépendre la durée de vie des abeilles, leur taille, le développement des glandes hypopharyngiennes (qui produisent les enzymes nécessaires à la conversion du nectar en miel) et des organes sexuels, ainsi que leur capacité de résistance aux agressions extérieures, telles que les pathologies ou les pollutions.
Le maïs, une culture peu favorable aux abeilles
Tous les pollens n’ont pas les mêmes qualités nutritives : certains sont riches en protéines, comme ceux des fraisiers ; d’autres au contraire en apportent peu : c’est le cas du maïs.
Mais les abeilles n’ont pas toujours le choix. Elles butinent les plantes qui se trouvent à proximité de la ruche, dans un rayon de 3 km en moyenne.
Si le maïs est dominant, les abeilles peuvent donc rapporter un pollen de mauvaise qualité. Dans cette situation, la reine va continuer à pondre des œufs, mais les larves et jeunes abeilles qui en naîtront seront mal nourries.
Résultat : ils donneront des abeilles affaiblies, sensibles aux maladies et dont la durée de vie sera plus courte.
La réponse : des jachères apicoles à proximité des champs de maïs
Face à ce problème, la filière du maïs se mobilise. Depuis 2009, BASF, avec son partenaire le north_east Réseau Biodiversité pour les Abeille s, met en place des sites pilotes pour tester des solutions permettant de rétablir une biodiversité végétale dans les régions où l’on cultive massivement le maïs, principalement en Alsace et dans l’Ouest. Le dispositif est simple :
- Les maïsiculteurs participant à l’expérimentation transforment certaines parcelles (jachères à base de graminées, délaissés, ou autres parcelles...) en jachères apicoles avec des espèces végétales reconnues pour la richesse de leur pollen et/ou de leur nectar, comme le sainfoin, le trèfle hybride, le mélilot blanc ou la phacélie.
- Un apiculteur installe des ruches à proximité des jachères apicoles afin d’en mesurer le bénéfice sur les colonies