La régulation de croissance du colza
A l’automne, les régulateurs de croissance ont pour objectif de réduire le risque d’élongation des plantes, surtout en cas de forts reliquats azotés et d’apports organiques dans les parcelles avant le semis. Au printemps, ils permettront de corriger les excès de densité ou de richesse du sol en azote, susceptibles d’entraîner un risque de verse.
Quelles sont les conséquences de l’élongation des plantes avant l’hiver ?
Un colza allongé avant l’hiver sera plus sensible aux risques de gel, de phoma et de verse au printemps.
Quels sont les effets de la verse ?
La verse du colza au printemps provoque des pertes de rendement, des difficultés de récolte et la présence d’impuretés dans les graines.
Raisonner les interventions à l’automne ou au printemps
Il est possible de limiter le risque d’élongation à l’automne et de verse au printemps en prenant les précautions suivantes :
- opter pour des variétés peu sensibles à l’élongation ;
- maîtriser les apports d’engrais organiques et d’azote ;
- ne pas semer trop dense.
En cas de risque, il sera conseillé d’avoir recours à un régulateur de croissance.
Quand intervenir ?
A l’automne
Dans les parcelle à risque élevé d’élongation (forte densité + 40 plantes/m2 ou + 15 plantes/m linéaire, reliquat azote élevé et variétés sensibles), intervenir avec un régulateur de croissance entre les stades 4 et 6 feuilles du colza.
Au printemps
Intervenir dans les parcelles sensibles à la verse, c’est-à-dire à peuplement trop dense (+ de 15 pieds par mètre linéaire) et disponibilité en azote trop importante, en appliquant les régulateurs sur des colzas dont la reprise de végétation est déjà engagée, entre le stade entrenoeuds visibles à inflorescence dégagée (C2 à D2)