Le méligèthe
Les méligèthes adultes provoquent des dégâts dans le colza en se nourrissant du pollen des boutons floraux avant qu’ils n’éclosent. A partir de la floraison, la nuisibilité devient en général négligeable.
Descriptif de l’insecte
- Adulte :
Le méligèthe est un coléoptère de 1,5 à 2,5 mm de long, de forme ovale, à la cuticule noire brillante à reflets métalliques verts ou bleus. - La larve :
Elle mesure environ 3,5 à 4 mm de long et est couverte de poils épars. Sa tête est brun noir, elle a trois paires de pattes noires courtes, et sur chaque métamère (segment), deux ou trois taches sombres.
Sa biologie
Les vols de méligèthes commencent lorsque la température atteint 15°C. Les bordures des champs de colza sont colonisées en premier, mais si les températures sont douces, l’attaque se généralise à l’ensemble de la parcelle.
Les adultes déposent leurs œufs dans des boutons floraux.
Une fois sorties, les larves se nourrissent de pollen sans provoquer de dégâts significatifs. Elles quittent les fleurs après trois à quatre semaines et se nymphosent dans le sol.
L’adulte apparaît peu de temps après (en général en juin) et s’alimente sur les fleurs environnantes.
Les dégâts dus au ravageur
En consommant le pollen, les adultes détruisent les petits boutons floraux et perforent les plus gros. Les boutons attaqués se dessèchent puis tombent, seul le pédoncule reste.
Ponctuellement les attaques peuvent être très préjudiciables en empêchant la plante de fleurir.
Après éclosion des boutons, les méligèthes consomment le pollen libéré et les dégâts sont en général négligeables.
Seuil d'intervention
Sur insectes sensibles aux pyrèthres, intervenir au stade boutons accolés à partir de plus de 1 méligèthe par plante ou, au stade boutons séparés, à partir de 2 ou 3 méligèthes par plante. Localement, des seuils mieux adaptés au contexte régional ont été définis.
Attention, certains traitements peuvent se révéler peu efficaces pour plusieurs raisons :
- « Dilution » de l’insecticide sur la végétation, due à la forte croissance des plantes (utiliser au moins 200 l/ha de bouillie),
- Recolonisation importante par arrivée massive de nouveaux individus,
- Résistance des méligèthes aux pyrèthres (dans ce cas, ne pas utiliser de pyrèthres).
A noter : dès l’éclosion des premiers boutons, le traitement devient inutile.