Le charançon des tiges
Les larves de ce charançon provoquent des dégâts en s’installant dans les tiges de colza. La lutte consiste à intervenir contre les insectes adultes, 8 jours après les premières captures.
Description de l'insecte
Le charançon des tiges est un coléoptère noir qui peut paraître gris cendré du fait de sa pilosité. De 3 à 4 mm de long, il se caractérise comme tous les charançons par une trompe qui porte les antennes.
On le distingue des autres charançons par la coloration noire de ses pattes.
L’adulte est difficile à repérer sur les plantes car il se laisse tomber au sol et fait le mort à la moindre perturbation.
La larve, d’un blanc jaunâtre, mesure environ 7 mm de long et est apode (pas de pattes). Sa tête, initialement brun foncé, devient brun jaune en fin de développement.
Sa biologie
L’adulte hiverne dans le sol des parcelles de colza de l’année précédente. A sa sortie, il se nourrit des crucifères présentes. Lorsque la température est suffisante (9-12°C), il s’envole vers de nouvelles parcelles de colza. Les pontes débutent 10 à 20 jours après les 1ères sorties.
La femelle pond à l’intérieur des très jeunes tiges en début d’élongation, juste au-dessous du bourgeon terminal. La larve se nourrit de la moelle des tiges.
Les dégâts dus au ravageur
Les attaques de charançons des tiges se reconnaissent d’abord à la présence de trous dans la tige de 1 mm de diamètre environ, baveux puis bordés de blanc, souvent situés à la base des ramifications.
Ces trous s’étirent ensuite et provoquent des renflements, des torsions de la tige et dans certains cas des éclatements.
Des champignons s’installent ensuite dans les blessures et provoquent des pourritures et un dessèchement prématuré. La plante réagit par la production de ramifications secondaires à la floraison tardive.
La nuisibilité élevée de ce ravageur est aggravée par des conditions sèches et lorsque l’attaque a lieu à la reprise de végétation (tiges de 2 à 20 cm).
Seuil d'intervention
Il est conseillé de surveiller les parcelles dès janvier, au moyen de cuvettes jaunes placées au-dessus de la végétation et d’intervenir dans les 8 jours qui suivent les premières captures.
Un second traitement peut être nécessaire 15 jours après le premier.