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Comment optimiser le rendement de son colza ?

Le colza reste en place entre 10 et 11 mois au champ ce qui demande une attention particulière de la culture. Les agriculteurs disposent de nombreux leviers d’actions et peuvent ainsi mieux maitriser les facteurs influençant le rendement.

Une mise en place successive des composantes du rendement

La formule du rendement du colza traduit la mise en place successive des composantes du rendement tout au long du cycle de la plante. A chaque composante correspond sa période de mise en place :

  • le nombre de pieds/m2 se définit du semis à la sortie d’hiver ;
  • le nombre de siliques/pieds se définit du stade boutons accolés à formation siliques ;
  • le nombre de graines/siliques se définit de la floraison jusqu’au début maturité ;
  • le poids de mille grains est la dernière composante à se mettre en place, de formation siliques à la récolte.

La phase d’implantation du colza

La phase d’implantation du colza est essentielle pour le rendement car elle conditionne le nombre de pieds/m2. Le succès de cette composante est soumis à de multiples facteurs extérieurs tels que :

  • la pression des ravageurs,
  • la concurrence des adventices et des repousses de céréales,
  • le déficit hydrique,
  • une élongation des colzas avant l’hiver.

Il est possible d’influer sur ces facteurs à travers :

  • le choix de la date de semis et notamment un semis précoce,
  • le choix de la variété de colza,
  • la préparation du lit de semence,
  • le choix de la stratégie de protection (pour le désherbage, les insectes et les limaces),
  • l’utilisation de régulateurs.

Observer son colza pour des interventions justifiées !

Concernant les insecticides, anti-limaces, fongicides et régulateurs, les traitements ne sont justifiés que lorsque les seuils de nuisibilités sont atteints.
Tout au long du cycle cultural, une observation des parcelles, une bonne connaissance des seuils d’intervention et des stades de positionnement des produits sont essentiels pour optimiser son rendement !

La période entre les stades montaison et récolte

La période entre les stades montaison et récolte définit à la fois le nombre de siliques/pieds, le nombre de graines/siliques et le poids de mille grains.

Les différents risques pouvant nuire au rendement à cette période sont :

  • des situations de verse avec pliure ou cassure des tiges,
  • des ravageurs de printemps, particulièrement nuisibles au rendement car intervenant tard dans le cycle,
  • des maladies avec des conséquences multiples : échaudage, flux sol-plante limités, perturbation de la croissance des plantes, destruction de boutons floraux et de siliques, etc.
  • risque d’égrenage avant la récolte.

Les leviers d’actions pouvant limiter ces risques sont les suivants :

  • surveiller la densité du peuplement et les reliquats d’azote afin de maitriser le risque de verse ; appliquer un régulateur si nécessaire ( tous nos conseils sur la régulation ),
  • les traitements insecticides et fongicides permettent de maitriser les risques dus aux ravageurs et aux maladies,
  • le choix de la date de récolte ainsi qu’un réglage adéquat de son matériel permettent de minimiser les risques d’égrenage. La réussite de cette étape sera également soumise à une observation régulière des parcelles ( tous nos conseils pour optimiser la récolte ).

Les facteurs climatiques et leur importance sur le rendement

Les facteurs climatiques peuvent également influencer le rendement :

  • des températures élevées à l’automne favorisent l’élongation pré-hivernale,
  • des périodes d’alternance de gel/dégel provoquent des dégâts,
  • la saturation en eau des sols en hiver et à la reprise de la végétation nuit au colza, culture particulièrement sensible à l’anoxie racinaire,
  • au printemps des températures fraîches permettent de transformer un maximum de fleurs en siliques et un fort rayonnement permet d’avoir le maximum de graines/silique,
  • un rayonnement important lors de la période fructifère assure un flux régulier d’assimilats vers les fleurs et les siliques, ce qui limite les avortements (joue sur les composantes poids de mille grains (PMG) et nombre de graines/silique),
  • un temps frais et pluvieux lors de la phase de remplissage des graines permet d’obtenir des rendements élevés (joue sur la composante PMG).

Là aussi des leviers d’actions sont à la disposition des agriculteurs afin de se prémunir de ces risques tels que :

  • le choix d’une variété adaptée aux conditions climatiques de sa région,
  • veiller à la bonne porosité des sols, éviter les tassements et recourir si nécessaire au drainage de ses sols,
  • souscrire à une assurance contre les risques climatiques sur les zones à risque.

Pour aller plus loin

L’objectif général de la phase d’implantation du colza est d’assurer la mise en place de la composante du rendement nombre de pieds/m2. Le colza doit pouvoir faire face aux aléas climatiques et à la pression des ravageurs. La densité de peuplement en sortie d’hiver est un facteur important pour optimiser le rendement de son colza.

Le rendement du colza s’établit tout au long du cycle de développement de la plante. Comment faire face aux aléas climatiques, aux ravageurs et aux maladies pour transformer le potentiel en rendement ?

Retrouvez nos recommandations associées à chaque stade de développement du colza, du semis à la récolte.

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