Maladies, ravageurs et adventices (mauvaises herbes)

Cécidomyie [Contarinia tritici]

Description du ravageur

  • Adulte : les 2 espèces de cécidomyies sont de petites mouches graciles de 2 à 3 mm, à pattes longues et minces, de couleur rouge-orangé pour la cécidomyie orange (Contarinia tritici), de couleur jaune citron pour la cécidomyie jaune.
  • Larve : asticot de 2 à 3 mm, aplati, de couleur rouge orangé pour la cécidomyie orangée, de couleur jaune citron pour la cécidomyie jaune (Sitodiplosis mosellana).

Biologie du ravageur

Une génération par an est généralement observée.

Les larves hivernent dans le sol dans un cocon souterrain.

Au printemps, lorsque la température augmente, les larves montent en surface et s’y nymphosent (durée environ 2 semaines).

Le vol des adultes a lieu en avril-mai ; les femelles pondent leurs oeufs dans les fleurs avant anthèse dès la sortie de l’épi pour la cécidomyie jaune, dans les épis bien dégagés pour la cécidomyie orangée. La durée de vie des adultes est courte (quelques jours). La ponte est favorisée par des journées calmes, chaudes et humides, généralement en fin de journée.

Les larves apparaissent 5 à 10 jours après la ponte et s’alimentent pendant 3 à 4 semaines. La larve de cécidomyie orange se nourrit du grain, la larve de cécodmyie jaune se nourrit des étamines et ovaires.

Une fois leur taille définitive atteinte, les larves sortent de l’épi par temps humide et gagnent le sol où elles tissent leur cocon dans lequel elles restent en diapause jusqu’au printemps suivant ou pour plusieurs années (selon les conditions météorologiques et culturales).

Plantes hôtes

Ces 2 espèces de cécidomyie se développent sur le blé, le seigle et l’orge et quelques graminées adventices.

Dégâts dus au ravageur

Ces 2 espèces sont susceptibles de provoquer de gros dégâts sur épis, entraînant des pertes de rendement pouvant atteindre jusqu’à 10 q/ha :

  • les larves de cécidomyies jaunes, se nourrissant des étamines et ovaires provoquent l’avortement de la fleur,
  • les larves de cécidomyies orangées, consommant le grain, entraînent la déformation du grain, la perte de poids de 1000 grains et de la faculté germinative,

L’importance des dégâts dépend de la coïncidence entre le cycle des insectes (vol et ponte des adultes) et le stade des céréales.

Seuil d’intervention et lutte chimique

Il convient de suivre l’évolution des populations pendant les stades sensibles des céréales (entre début épiaison et fin floraison):

Des cuvettes jaunes sont placées à hauteur des épis et permettent de détecter le début de vol, puis la dynamique de vol. Lorsque l’on piège 10 cécidomyies ou plus par cuvette en une journée, on estime que la population est en croissance et qu’il devient nécessaire d’intervenir.

Le traitement peut également être déclenché par un suivi au champ en fin de journée par temps calme, lorsque qu’à chaque observation, une cécidomyie en position de ponte est identifiée.

L’efficacité de la lutte dépend du bon positionnement de l’application, lorsque les mouches sont sur les épis et donc facilement atteignables :

  • à la tombée de la nuit,
  • lorsque les températures sont supérieures à 15°C et que le vent est faible.

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